Le sens du rythme

Vous avez dit rythme ?

Après une période de vacances, on entend souvent l’expression  « il faut reprendre le rythme ». En période de sur-activité, on entendra plutôt : « j’ai du mal à tenir le rythme »… Comment alors se mettre en phase et trouver le rythme qui nous convient ?

Le rythme ou les rythmes ?…

Les définitions du rythme sont un premier éclairage. Le rythme, cela fait référence à  

  • un mouvement périodique (1er sens) comme les battements du coeur qui sous-tendent une certaine régularité, à fréquence basse ou haute… 

  • mais aussi, une allure ou un tempo (2ème sens) : courir ou prendre son temps ?

Si on se réfère à la musique, le rythme c’est l’indication de la durée d’une note alors que le tempo correspond à la vitesse d’exécution du morceau.

  • c’est encore une alternance (3ème sens)… les saisons, la nuit et le jour, le travail et les vacances rythment nos vies…

  • et c’est donc aussi un retour régulier des temps dans une musique, un texte… le connu ponctue nos vies de surprises et d’événements non anticipés…

On oscille donc entre les différents extrêmes de mêmes balanciers : continuité et alternance, avancée et retour… Et il s’agit comme souvent de trouver l’équilibre qui nous convient pour avoir l’impression d’être sur le bon rythme.

Et toi dans tout ça ?
  • Combien de notes composent ta vie en ce moment ? 
  • Quelles notes te semblent plus importantes que les autres ?
  • Quel temps serait nécessaire pour les jouer toutes ?
  • Quels choix peux-tu faire pour trouver la bonne vitesse d’exécution ?
  • Comment reprends-tu ton souffle entre 2 notes ?

Le tempo est souvent perturbé par des imprévus

Quand la machine est réglée au millimètre, un grain de sable peut perturber la belle mécanique… Alors, comment gérer des situations plus critiques comme des crises qui bousculent nos rythmes organisés ? 

Henry Kissinger connaissait ainsi les limites de son agilité quant il disait « il ne peut pas y avoir de crise la semaine prochaine. Mon agenda est déjà plein ».

Voici quelques questions de bon sens qui peuvent nous aider à prendre la mesure des imprévus tels que les crises et y faire face…

Mieux me connaître en temps de crise  …

Une crise, c’est

  • d’abord,  la manifestation brusque d’un trouble imprévu : à quels types d’imprévus ai-je déjà faite face ? qu’ont-ils en commun ? Comment je réagis généralement ?   
  • ensuite, une période difficile, préoccupante : que me dit mon agenda de la période que je traverse ? Suis-je en train de subir depuis longtemps ? 
  • enfin,  le manque de quelque chose. Qu’aimerais-je avoir faire de plus ou de moins ?

Bref une crise c’est un moment peu agréable à traverser mais qui est aussi une occasion pour en tirer des enseignements afin de mieux se préparer aux prochaines qui ne manqueront pas de se présenter. En s’appuyant sur ses forces et ses expériences, on est capable de les apprivoiser l’une après l’autre.

Et toi dans tout ça ?

  • Quelles ressources as-tu pour t’aider à faire face en temps de crise ? 
  • Quelles solutions as-tu déjà déployées pour les gérer ?
  • Quels atouts te permettent de résister face aux crises ?
  • Comment pourrais-tu utiliser ces atouts autrement pour alléger la charge ?
  • Comment pourrais-tu faire plus ou moins de place dans ton quotidien pour combler tes éventuels manques ? 

Et si on anticipait la part d’imprévu dans nos vies ?

Même si le zéro risque n’existe pas,  nous nous laissons souvent surprendre par les aléas qui viennent bousculer le rythme de nos activités… 

Si on ne laisse pas de place à ces aléas, on est contraint de les subir…

Leurs fréquences et leurs impacts nous déstabilisent fortement.

Comme en management des risques en entreprise, si on se prépare à les gérer, ils nous perturbent beaucoup moins… 

On est davantage prêts à y faire face.

Prévoir dans son agenda un temps dédié à la gestion des imprévus est une manière de les cartographier dans son organisation et une première stratégie pour éviter qu’ils nous perturbent de trop.

Quelles autres stratégies pour éviter que les imprévus perturbent tout ?

S’opposer à ou privilégier l’immédiateté ? 

Notre monde semble avoir tendance à s’accélérer. Certains veulent tout tout de suite. Le compte -rendu avant que la réunion n’ait eu lieu, la livraison avant d’avoir commandé… 

Les ados en particulier, hyper-connectés, semblent investis d’une mission pour obéir à l’injonction de répondre immédiatement aux messages qu’ils reçoivent…de leurs potes… mais pas forcément de leurs parents ;-)… 

Vous connaissez cette video de Véronique Gallo ?

Le concept d’immédiateté peut nous aider à réfléchir :

Cela exprime d’abord ce qui doit être traité sans délai

  • Quelle(s) situation(s) nécessite(nt) vraiment un état d’urgence qui devrait mobiliser ma pleine attention sur le champs ?
  • Dans quels délais pourrais-je être dans de meilleurs conditions pour y répondre ?
  • Quelles seraient les conséquences pour l’émetteur/émettrice de cette demande ? Que doivent-ils faire de ma réponse ?

C’est aussi ce qui est sans intermédiaire.

  • Pourquoi alors passer par une communication écrite qui nécessite l’intermédiation de whatsapp, du mail ou autre système, quand on souhaite un retour immédiat ?
  • Quels autres moyens et moments privilégiés ai-je à ma disposition pour entrer en dialogue direct avec mes interlocuteurs et trouver une solution qui convienne à tous ?

Et toi dans tout ça ?

  • Quelles sont tes préférences en matière d’immédiateté ? 
  • Comment questionnes-tu l’urgence ?
  • Quels intermédiaires filtrent éventuellement ton temps ?

Prendre son mal en patience ?

Ce n’est pas toujours la solution idéale… 

Ceux qui ont traversé l’épreuve de la maladie comprennent en général pourquoi on appelle patients ceux qui se font soigner. 

La patience, cela fait référence à l’aptitude à :

  • persévérer
  • attendre calmement
  • jouer seul 
Mais ce n’est pas toujours la voie la plus sereine pour faire face… 

Exprimer ses émotions, se faire aider, être entouré(e) sont autant de facteurs clés de succès pour être en mesure de tenir la distance et persévérer… Alors pourquoi ne pas plutôt se concentrer à « prendre son bien en urgence » plutôt que « son mal en patience » ?

Prévoir des moments pour souffler et se foutre la paix ?

Le temps est certes précieux mais cela ne veut pas dire qu’il faut le surexploiter. 

 

Le temps est certes précieux mais cela ne veut pas dire qu’il faut le surexploiter.

Albert Moukehiber nous rappelle pourquoi il est important de ne rien faire…

Et toi dans tout ça ?

  • Comment reprends-tu ton souffle ?
  • Que pratiques-tu plus ou moins régulièrement : pauses régulières, cohérence cardiaque, méditation, déconnexion, reconnexion à la nature, révasseries … ?

Et 3 questions finales de bon sens pour pour ne pas s’oublier…

Alors, te sens-tu prêt(e) à reprendre la main pour trouver ton bon rythme ? 

Nos Ateliers du bon sens peuvent aussi être des aides précieuses pour faire une pause et prendre le temps de remettre les pendules à l’heure… Peut-être qu’il y en a un bientôt qui pourrait t’aider ? N’hésite pas à découvrir nos propositions en cliquant ici

 

Si tu veux aider des personnes qui risquent d’exploser en plein vol, tu peux 

  • partager tes trucs et astuces en commentaires
  • envoyer le lien vers ce billet pour les aider à se poser les bonnes questions !

Bonne continuation en douceur tout en prenant soin de prendre ton bien en urgence ! 

 

Photos by Pexels & NoName_13 on Pixabay.com, Jonathan Chng, Cedric Fox, David Clode,  Matthew Brouder & Vladislav Babienko on Unsplash

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